Scène de la vie quotidienne dans un magasin de moto :

un visiteur regarde dans la partie équipement. Une gentille conseillère lui fait essayer des casques et des vêtements. Il vérifie si un modèle est adapté à sa taille. Il prend la photo de l’étiquette avec toutes les informations. Puis il dit qu’il va réfléchir et part sans rien acheter.

Une fois chez lui, notre magasineux va sur internet et cherche où acheter le casque choisi, à un prix inférieur.

C’est de bonne guerre. L’argent est difficile à gagner et il faut le dépenser intelligemment.

MAIS c’est là qu’il faut faire attention et réfléchir.

Il existe certains risques avec les sites internet.

Les sites américains (ou d’autres pays) sont en dollars américains. Même si tu vas regarder sur un site de conversion de monnaie, comme www.fxtop.com, tu vas trouver une valeur, qui est le «fixing» du jour, mais le taux n’est pas le même si tu achètes ou tu vends. Regarde ce qui a été retiré sur ton relevé de carte de crédit, c’est là que tu sauras vraiment combien de dollars canadiens tu as dépensé. Et tu risques d’être étonné…

Il y a des coûts annexes.

Le transport, qui n’est pas souvent gratuit à l’international. Et il y a les frais de douanes. Tu dois payer les taxes douanières et les frais du dédouaneur, le broker. C’est de l’argent tout ça !

Bien sûr, certains vont récupérer leurs pièces de l’autre côté de la frontière. C’est ton choix de mentir au douanier en disant que tu n’as rien à déclarer. Vis avec les conséquences et n’oublie pas de compter ton temps et ton gaz dans le prix de l’accessoire.

Il y a aussi les contrefaçons. Sur le site Wish, on te propose un échappement Akrapovic à 60 $ alors que ça vaut 600$ minimum. Allooo, réveil ! Tu vas recevoir dans 2 mois une contrefaçon qui va brûler en une ride. Pareil pour l’équipement de motocross qui sera contrefait directement au Pakistan. En cas d’impact, les coutures vont lâcher à la première chute…

Enfin, il y a les produits qui proviennent dans une faillite. Celui qui récupère le stock les achète en dessous du prix. C’est facile de les vendre moins cher après.

Donc avant de dire que ton magasin est crosseur et qu’il vend trop cher, réfléchit à tout ça…

C’est la différence entre l’internet et le «Brick and mortar». Quand le propriétaire du magasin ouvre les portes le matin, il a déjà toute une facture à payer en plus du site internet. Le coût de la bâtisse, les taxes immobilières, le salaire des employés pour recevoir les clients et le stock à payer et mettre en place pour permettre de l’essayer.

Donc oui, parfois c’est un peu plus cher mais si le service est là, j’ai pas de problème à payer l’extra!

Et si demain ça s’arrête, tu fais comment pour essayer ?

Du côté des concessionnaires, il faut bien s’occuper de cette partie équipement. Bien travailler sur les prix pour être compétitif quand même. Avoir un bon stock, avec des vêtements dans toutes les tailles. Sans oublier les plus petites, et les plus grandes. Avoir un personnel formé aux produits. Et faire des promotions régulièrement pour donner envie au client de venir.

C’est là que je vous propose mon idée.

Seriez-vous prêt à donner votre adresse électronique au magasin quand vous allez essayer un équipement, comme un remerciement ?

Cela permettrait au commerçant de vous envoyer ses promotions, ses informations.

Et ton adresse courriel, tu l’as donnée aux sites internet américains, ils ont même mis un cookie sur ton ordinateur et Google t’envoie de la publicité sur les produits que tu recherches.

Donc ne dis pas que c’est trop de courriels qui t’arrivent. Il suffit de se désabonner par la suite si tu n’as plus besoin des informations.

Est-ce que les concessionnaires peuvent trouver une façon d’offrir une meilleure expérience client que les boutiques en ligne ?

N’hésite pas à commenter. C’est pas l’fun des magasins qui ferment ou qui arrêtent de proposer des services.

On veut ton avis, merci de partager !

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Par François Cominardi

Photo; Andrée-Anne Blais

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